Janvier => Objectif dépassé ... pour le moment :)

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Hello,

aujourd'hui je vais faire court, ça changera :)

Le bilan de cette semaine est très positif :

j'ai fait une jolie 4ème place sur un tournoi de Playboy Poker.
Le même soir j'ai terminé 2ème d'un autre mini tournoi (38 joueurs) sur CDPoker
Et j'ai finalement gagné le lendemain ce même tournoi (c'est un quotidien proposé aux membres de la communauté Wass).

Y a pas beaucoup de $ à la clé mais en tout cas j'ai l'impression de mieux jouer et surtout de mieux lire mes adversaires. Et c'est surtout ça qui fait kiffer.

J'ai également profité de la semaine pour continuer mon bonhomme de chemin en SNG 2$ sur Full Tilt et ça s'est bien passé :

10 SNG joués, 5 fois ITM dont 2 fois 1er (d'ailleurs mes stats m'ont permis de me rendre compte que je gagne 20% de mes SNG et ça c'est une belle suprise !)

Donc ma bk sur Full Tilt progresse tranquillement (difficile d'aller vite en ne faisant que du SNG mais pour pouvoir gagner rapidement de l'argent au poker il faut jouer en Cash Game (CG) et pour le faire dans de bonnes conditions il faut disposer d'au moins 20 caves. Je n'en ai que 10 pour le moment donc ça attendra, d'autant que vu le niveau relevé en CG sur Full Tilt je pense que je ne m'y frotterai pas tout de suite, préférant aller écailler des fishs sur d'autres rooms bien plus poisonneuses et moins dangereuses.

Encore une quinzaine de $ de gain sur FT et je vais pouvoir passer aux SNG 4$. Ca permettra de voir si mon style de jeu et la tactique que j'applique et que j'expliquais dans mon message précédent sont toujours payants.

Je devais également tester un SNG 3$+0.3$ 90 joueurs KO sur le même site mais je ne l'ai pas encore fait. M'enfin ça aussi ça va arriver sous peu.

Bref pour synthétiser tout ça j'en suis donc à 171$ ce mois-ci avec encore quelques jours de rab pour continuer de monter tout ça.

Ce n'est pas une semaine mirobolante en terme de résultats chiffrés (+ 41$) mais c'est en tout cas le résultat de jolies perfs qui font plaisir.

Comme je l'ai dit dès le départ : le but est d'amorcer la pompe en me constituant petit à petit des BK sur deux ou trois rooms principales qui vont me permettre de jouer à des buy-in et des limites plus élevés. Et si mon jeu reste gagnant à ces niveaux là alors mes résultats seront bien plus spectaculaires :)

La semaine qui arrive va donc être du bonus puisque j'ai d'ores et déjà atteint l'objectif que je m'étais fixé pour Janvier. J'espère atteindre les 200$ d'ici la fin du mois, ça serait un très beau résultat.

PS : j'en profite pour signaler une référence de lecture pokeristique. L'achat de ce livre est une obligation dès lors que l'on connait les bases du jeu. Il est super explicite et vraiment très riche (vous y apprendrer les notions nécessaire pour réussir au poker : l'equity, la lecture, la maximisation, la méthode SPR, etc.)
Beaucoup le voit comme la nouvelle bible du poker donc n'hésitez pas à vous le procurer (il n'existe qu'en version anglaise pour le moment mais c'est très facile à lire).
Voici le bouquin en question :

vous pouvez l'acheter sur amazon.fr. Il n'est pas très cher à comparer d'un Poker Cadillac (référence des bouquins de poker en français) et surtout je le trouve bien plus intéressant !

Respect

Aujourd'hui on parle de Sit 'N Gos !

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Hello,

I'm back on the funky track !

Aujourd'hui j'avais envie de m'attarder sur la forme de poker que je pratique le plus depuis un petit mois. Le Sit 'N Go (SNG).
Description simple : le SNG est un tournoi requiérant un nombre de joueurs fixé à l'avance. Les inscriptions sont ouvertes en permanence et dès que le nombre de joueurs requis est atteint le tournoi commence. Bref on s'assoit et c'est parti (d'où le nom Sit 'N Go)

En général les SNGs se jouent à 9 ou 10 joueurs. On en trouve également d'autres en SH (short-handed) à 5 ou 6 joueurs et d'autres encore multi-tables (20, 30, 60 voire 90 joueurs)

Je vais traiter des SNG à 10 joueurs, ce sont ceux-là qui me paraissent le plus sympa.

Dans un tournoi classique il n'y a que 10% des joueurs qui sont ITM (dans la money, bref qui gagneront de l'argent au final). Par conséquent on ne peut rester attentif et en retrait dans ce type de tournoi, il faut prendre des risques pour faire rapidement monter son stack (sa pile de jetons) afin de pouvoir parvenir ITM sans se faire absorber par les blindes.

L'attitude à avoir dans un SNG 10 joueurs est toute autre : Il y a 3 places payées, soit 30% d'ITM (cette proportion n'est plus vraie sur les SNG multi-tables donc attention, on se rapproche d'avantage des 10% d'un tournoi classique). C'est énorme 30%. Ce qui explique qu'un SNG est plutôt vu comme un tournoi où il faut prendre peu de risque au début, rester en attente des bonnes mains, et ne commencer à se bouger l'arrière-train qu'une fois à la bulle (bref à 1 ou 2 places de l'ITM) ou quand on est déjà dans les places payées.

Pour rentrer dans le détail de la stratégie à mettre en place il faut analyser les 3 phases successives d'un SNG :



  • Début du tournoi :


la table est pleine, les blindes sont petites, par conséquent les vols de blindes sont inutiles et il est préférable d'attendre les grosses mains et d'être en position pour se décider à rentrer en jeu. Il faut donc jouer tight (serré) car dans l'ensemble vu le faible coût pour chacun pour rentrer en jeu et aller voir le flop, la tendance de la table sera plutôt loose (large).



J'en profite d'ailleurs pour rappeller cette règle essentielle au poker :





Toujours jouer à l'inverse de la table : quand
elle est plutôt tight, il faut jouer loose et inversement.



  • Milieu de tournoi :


Il ne reste plus que 4 à 6 joueurs. Le jeu se resserre car chaque coup est important. Un flop raté et les chances de finir ITM sont compromises.
Là je dirais que je vois deux alternatives selon la taille de votre tapis :



Soit vous avez pu vous goinfrer dans la première partie du SNG et vous avez un stack qui a au moins doublé par rapport au départ (tripler même plutôt car doubler est limite). Auquel cas vous pouvez vous permettre de conserver un jeu tight et de laisser les autres se bouffer entre eux en attendant une grosse main.

Soit votre tapis est plutôt faible par rapport aux blindes (vous avez un M qui avoisine les 12 ou moins, c'est à dire que votre stack s'élève à 12 fois maximum le montant d'un tour de jeu (1 tout coûte : 1 petite blinde + 1 grosse blinde).
Là, pas vraiment d'échappatoire : il faut adopter une stratégie très agressive et tenter de voler un maximum de petits pôts en évitant de vous engouffrer dans des gros pôt.



Une règle essentielle ici : ne surtout pas attaquer si un joueur l'a fait avant vous. Il faut être le premier à prendre l'initiative à ce niveau pour pouvoir compter sur la folding equity (j'en reparlerai prochainement mais en gros cette expression un brin barbare définit la probabilité qu'un adversaire fold sur votre relance, ça permet de calibrer votre relance au mieux afin de maximiser vos chances d'emporter le coup sans avoir à aller au showdown (bref sans avoir à montrer vos cartes une fois les 5 cartes du board révélées)).
Là encore je prolonge la parenthèse : au poker il y a deux façon de gagner : soit en allant au showdown avec la meilleure main, soit en faisant folder tous ses adversaires. La première solution étant en général plutôt rare, il faut vraiment être agressif pour gagner au poker, il faut faire fuir les autres du coup !



Désolé pour tous ces détours mais le poker est riche et du coup dès que je me lance sur un sujet je suis un peu contraint de faire des détours pour pouvoir expliciter clairement mes propos.




  • Fin de tournoi :


Vous êtes payés ! Bravo ! Maintenant arrive le moment de se lacher ! Quand on est ITM le 1er du SNG repart avec 50% du total des buy-in (frais d'engagement d'un joueur dans le tournoi), le 2ème seulement 30% et le 3ème 20%. Donc est venu le temps de jouer pour la gagne. Et pour cela vous n'aurez pas trop le choix. Les blindes seront souvent élevées à ce niveau, ne vous laissant pas l'occasion d'attendre des grosses mains. Il va donc falloir élargir votre hand range (l'échantillon des mains avec lesquelles vous aller rentrer dans un coup), jouer très agressif et compter sur la chance pour vous aider



NB : à la minute où je vous parle de viens de gagner un SNG d'une manière illustrant parfaitement mes propos : j'ai AJo à la BB (grosse blinde), bref une très belle main. Mon adversaire me relance, il joue plutôt serré donc je me dis qu'il a surement un A mais qu'il doit être moins bien accompagner que le mien. Je le 3-bet (i.e. je le relance moi-même). Il me fait tapis. Là je commence à me dire qu'il a peut-être une belle pocket pair, auquel cas je ne serai pas favori. Ou alors il a AQ ou AK et là ça sentirait très mauvais. Cependant j'ai trop investi dans ce coup, je ne peux plus folder. Je call. Il retourne AQ ... Aïe !! Mes chances sont minimes (25%, quelque chose comme ça). Mais le flop m'amène et J et lui ne touche rien malgré un tirage couleur sur le turn qui n'aboutit pas. Et voilà, merci la chance ! Come je l'ai dit : il en faut sinon pas de victoire !



Voilà en gros comment ça se passe.



Pour ma part je ne faisais que très peu de SNG avant le mois dernier. J'étais plutôt tourné sur le CG (cash game). Mais j'ai subis un méchant bad run en Décembre (passage où les mauvais coups se succèdent et où l'argent quitte le navire). On ne peut y échapper en tant que joueur car ces bad run sont statistiquement obligatoires sur le parcours d'un poker player. J'ai perdu 20% de ma BK sur CD Poker et ça m'a saoulé, j'ai commencé à me remettre en question, à douter. Et ça c'est néfaste, car alors on se met à jouer mal et on perd encore d'avantage.
J'ai donc décidé de faire une petite pause CG et je me suis mis aux SNG.



J'ai commencé avec une BK de 50$ offerte gracieusement sur Full Tilt Poker. Je me suis lancé dans les SNG 1$. Mais le problème que j'avais avec ces tournois c'est qu'ils sont Turbo (les blindes augmentent très vite et très fort, et la chance prend alors une place plus importante).
J'avais pourtant de très bons résultats sur ces tables (un taux d'ITM de 72% sur une quinzaine de SNG). Mais ça ne me plaisait pas plus que ça. Donc dès que j'ai dépassé les 60$ sur cette room je me suis plutôt tourné vers les SNG 2$ qui ont une structure bien plus lente et beaucoup plus sympathique quand on veut vraiment jouer au poker.



Je ne m'en sors pas trop mal pour le moment puisque j'ai un taux d'ITM de 45% pour 33 SNG disputés (et ceci malgré 5 SNGs baclés y a une dizaine de jours : je voulais faire une vidéo de Sit N Go et je me suis lancé sur 2 tables en même temps tout en faisant mumuse avec CamStudio, bref je n'étais pas concentré et j'ai perdu les 5 tournois en jouant comme une patate).



Le niveau des joueurs est plutôt faible, tendance tight passive (en bref : ce sont des fishs !!). Ca me permet de voir ma BK monter au fûr et à mesure.
Aujourd'hui j'en suis à 100$. J'ai donc doublé en l'espace d'un petit mois. Pourvu que ça dur !! :-D

L'objectif à court terme dans ces SNGs c'est d'atteindre un ratio d'ITM de 55% puis de monter en buy-in pour aller faire des SNG 4$ lorsque ma BK aura atteint les 120$ (les règles de getion de bankroll préconisent de ne pas s'engager dans des SNGs dont le buy-in représente plus de 3% de sa BK, je tâche de m'y tenir).

Il y a également une envie qui me tenaille fermement : participer régulièrement au SNGs KO 90 joueurs. C'est un SNG un peu particulier : 90 joueurs donc. Buy-in de 3$+0.3$. 9 places payées (10%). Mais surtout les primes : chaque joueurs qu'on élimine nous rapporte 0.5$ (sans notion d'ITM cette fois, c'est valable pour tous les joueurs et ce, dès le début du tournoi).
Je tenterai cela sous peu car c'est là encore un nouveau style de rétribution bien sympatoche.

A part ça, au niveau plus global, une 3ème place dans un tournoi 100$ de 40 joueurs ainsi que mes bons résultats en SNG m'ont permis de monter mes gains cette semaine (+36$)


J'en suis à 130$ pour l'instant pour ce mois de Janvier. J'ai également renfloué un peu ma BK sur CD Poker et comblé mes pertes du mois dernier donc je pense repartir en CG sous peu sous de meilleures auspices.

L'objectif sur CD Poker c'est de monter ma bankroll à 200$ assez rapidement afin d'enfin pouvoir passer en NL 10 (bref des blindes 0.05$-0.1$) (je me cantonne à la NL 5 depuis le début et c'est un peu frustrant).


L'objectif mensuel que je m'étais fixé (165$) est plus que jamais à ma portée et j'en suis le premier surpris car je pensais plutôt tourner aux alentours des 100$ de moyenne en début d'année et plutôt 200$ en fin d'année. Ma victoire sur le free 200$ de Vegas Poker n'est, bien entendu, pas étrangère à ce bon résultat de Janvier. Mais je ne vais pas m'arrêter là ;)
En Aout dernier j'ai fait mon meilleur mois depuis mes début au poker : 260$. J'espère bien me rapprocher, voire battre, ce résultat sous peu, ce mois-ci ou plus tard :-)


Ca sera tout pour le moment ;)


Respect


Poker, son intérêt et mes objectifs

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Après ce premier message d'explication du pourquoi du comment de l'existence de ce blog il est temps d'en venir au fait.

Alors les choses sont simples. J'ai fais mes premiers pas dans le PokerWorld il y a presque un an.
J'ai rapidement compris que ce jeu était pour moi car loin d'être un jeu de hasard, le poker est en fait un jeu de réflexion, tactique, mental.
Le but est de prendre l'ascendant sur ses adversaires, de leur foutre la trouille, de se faire respecter. Et c'est là toute la difficulté du schmilblick : pour se faire respecter il faut jouer agressif et montrer (ou plutôt parvenir à faire croire à ses adversaires) que l'on possède une belle main à chaque fois.

Et c'est là que ça se corse : les belles mains au poker sont très rares.
Seules 20% des mains de départ sont des bonnes mains et même avec une belle main de départ, le flop décide de tout (attention je parle du jeu full ring, bref sur une table de 9 ou 10 joueurs, c'est un peu moins vrai en SH, shorthanded (table de 3 à 6 joueurs,) et c'est plutôt faux sur une table de Heads Up (2 joueurs)). Avec un flop que l'on rate nos petites pocket pairs par exemple ne valent plus trippette, de même qu'une superbe main de départ comme AK ou AQ sur un flop 2 5 8 ou autre flop dry (flop avec uniquement des petites cartes).

Pour résumer seulement une main sur 5 vaut le coup d'être jouée au départ et le flop ne sera intéressant au mieux qu'une fois sur 3. En comprenant ça on réalise à quel point il est difficile de faire croire à ses adversaires que l'on possède souvent de belles mains et que l'on touche à chaque coup.

Il faut donc se ballader sur la crête et arriver à garder l'équilibre entre agressivité respectée et bluff à outrance. Et croyez moi c'est très difficile !!

Et c'est en ça que réside l'intérêt du poker : la conservation de l'équilibre.

Jouer au poker c'est faire le funambule.

Je me suis donc lancé dans cette nouvelle expérience. Mais, avec des réserves. Je n'ai pas le tempérament d'un Icare, pas envie de me bruler les ailes. J'ai donc opté pour une solution sage : partir de 0$, aucun investissement personnel.
Alors bien sûr du coup la route est beaucoup plus longue. Mais au moins j'ai le temps d'apprendre confortablement pendant le trajet plutôt que d'arriver rapidement à destination sans les connaissances requises.

Mes objectifs étaient simples :

* en premier lieu : m'amuser et ne pas abuser. Le poker prend du temps, de l'énergie, il faut donc garder le contrôle car pour peu qu'on se prenne au jeu l'addiction guette.

* financièrement, à long terme je vois le poker comme une potentielle source de revenus secondaire. En gros l'argent gagné au poker pourrait être le moteur d'autres passions personnelles (et notamment les voyages). Et pourquoi pas imaginer que d'ici 3 ans je passe aux 4/5ème au boulot pour consacrer une demie-journée au poker et l'autre demie-journée au sport.
Bref une qualité de vie assez sympa qui me fait bien envie :)

* à court terme l'objectif 2007 était de gagner un petit millier de dollars. Pas très ambitieux j'avoue mais en partant de 0$ la pompe prend énormément de temps à amorcer.
Cet objectif a été atteint avec des gains de 1170$ au 31/12/2007 (dont une belle victoire qui m'a rapporté 61$ sur Mermaid Poker dans un freeroll 200$ le soir du réveillon (oui oui je sais, sympa le réveillon devant son pc ... mais les fêtes de fin d'année ce n'est vraiment pas mon truc, moi je souffre de dépression hivernale à cette période donc bon, comprenez-moi :) )

* l'objectif pour 2008 est de gagner 2000$. Je n'ai pas encore la bankroll suffisante pour espérer gagner plus car mes 1170$ sont disséminés sur une douzaine de sites différents ce qui fait que je n'ai pas un site de référence sur lequel j'ai une BK assez élevée pour m'inscrire à des tournois plus chers ou évoluer en cashgame à des limites plus élevées. C'est un peu frustrant mais ce n'est pas grave. Je prends mon temps. Qui veut aller loin ... petit scarabée.
Car oui je ne l'ai pas dit encore mais la patience est fondamentale au poker.
Un adage de Lao Tzeu évoque parfaitement l'attitude qu'il faut avoir au poker :
N'en veux pas à tes ennemis, assieds toi au bord de la rivière et attends de voir passer leurs corps.

On ne gagne pas au poker parce qu'on est très bon. On gagne uniquement parce que les autres font des erreurs. Il faut donc attendre patiemment ces erreurs et en profiter un maximum.

Bref, voilà en gros pour cette année. 165$ par mois. C'est l'objectif. Sachant que je gagnerai surement plus en fin d'année qu'au début car mes bankroll gonfleront avec le temps et m'ouvriront l'accès à des tournois et des limites de CG plus sympas et rémunérateurs.

Nous sommes le 13 Janvier. Pour le moment je suis en avance sur mon objectif mensuel puisque le compteur indique 93$ depuis le début du mois.
Ceci grace à une belle victoire hier dans un freeroll 200$ privatif (nous n'étions que 22 joueurs pour 9 places payées) qui m'a rapporté 60$ sur une room qui ne faisait pas partie de la longue liste de room que je fréquentais déjà l'année dernière : Vegas Poker.

Hier j'avais les dieux du poker avec moi donc pas vraiment de quoi être fier. Mais ça fait du bien en tout cas d'être celui qui inflige les bad beats plutôt que celui qui les prend dans le buffet.

Petit résumé pour ceux que ça intéresse :

22 joueurs au départ pour 9 places payées. Bref je me mets en mode Sit N Go pour la stratégie. (Je reviendrai à mes stratégie Sit N Go, Cash Game et Tounoi dans un prochain message car c'est vraiment trois styles de jeu différents).

Je joue donc très serré, je laisse les autres se bouffer entre eux et j'attends mon heure, les bonnes cartes.

Je ne joue quasiment pas la première heure. Je grapille deux trois pots pour me maintenir à mon tapis de départ.
A un moment je touche AKs je relance out of position et je suis suivi par le boutton.
Un flop dry tombe (du genre 8 3 T). Je fais un Continuation Bet classique et mon adversaire fold. Ce coup me permet de me hisser dans le top 9 à la pause (plus que 13 joueurs en jeu).

A la reprise je me tiens tranquille et regarde tomber les autres un à un.
Puis la chance débarque. Je suis 3ème avec 4000 jetons (plus que 6 joueurs), ce qui n'est pas terrible pusique le CL a 11000. C'est le short stack de la table qui est de BB. Je me doute qu'il va envoyer son tapis et je pense que les autres le savent et ne vont pas vouloir rentrer dans le coup. Moi j'ai pp6 (pocket pair de 6). Je veux voler les blindes et sortir le shortstack pour me remettre à flow donc j'envoie moi-même allin sur cette table où ça joue plutôt serré à l'approche des places payantes. Je suis UTG et tout le monde folde comme prévu sauf le boutton qui a un gros tapis et qui me call. Ca sent mauvais. Très mauvais même quand je découvre sa paire d'as. Aie ! Mais le flop miraculeux arrive. Un 6 auquel je ne croyais plus me donne le brelan. Ca tient jusqu'au bout. Du coup je gagne un gros pot et me hisse Chipleader. Ca fait du bien !

Le temps passe.
Nous ne sommes plus que 4. Puis 3. Ca devient important : le troisième ne repart qu'avec 24$ (contre 40 et 60$ pour les deux autres). Bref l'écart entre chaque place est important.
Personne ne veut sortir 3ème. Moi moins que les autres :)

Mes adversaires ne me laissent aucun répit.
Je rate un coup avec un C-Bet où j'me fait relancer à tapis, je fold et me revoici à 5000 jetons quand les deux autres ont 9000 et 15000. Il faut que je bouge rapidement.

Je touche K5 à la petite blinde et j'envoie le tapis sur un adversaire plutôt serré qui m'a gracieusement offert sa BB à chaqcune de mes tentatives de vol jusqu'à présent. Pas cette fois. Et pour cause elle retourne KQ. Je sens que je vais prendre une tarte et me retrouver très mal. C'était sans compter sur mon ami le flop qui m'apporte non pas un 5 mais deux !! Brelan !! Je sors mon adversaire sans vraiment être très fier de ce coup assez moche.

Me revoici dans le coup.

Puis arrive le coup décisif. Je suis à la BB avec 4 2 de trêfle. Mon adversaire UTG limpe, le second complète sa SB.
Le flop arrive : 8 7 T dont 2 trêfles.
Je veux prendre le pot tout de suite en semi-bluff car ma main a un fort potentiel.
Je mise donc les deux tiers du pot (2000) en pensant que ça suffira.
Et là le limper PF me raise à tapis. Wow !!
Je réfléchis. Si je fold là je redescend très bas en dernière position et je suis quasi sûr de terminer 3ème (à 95% de chance j'estime). Si je call j'ai 35% de chance de toucher ma couleur, seule main qui m'apporterait la victoire dans ce pot) et en gagnant je deviens archi cheapleader et quasi sûr de remporter le tournoi (80% de chance selon moi). Dans 65% des cas je sors du tournoi 3ème. Bref les chiffres m'indiquent qu'il faut prendre le risque. Le jeu en vaut la chandelle
Donc je call !!
Le turn ? une brique qui ne m'apporte rien face aux deux rois de mon adversaires qui a eu tort de slowplayer ;)
Et la délivrance arrive sur la river avec un trêfle qui me permet de gagner le pot le plus énorme du tournoi.

Ensuite, en heads up, je me ballade. Mon adversaire n'est pas agressif. Il n'a pas compris qu'il faut m'envoyer le tapis dès que possible en espérant doubler. Au lieu de ça il folde quasi systématiquement sur mes relances. J'ai 24000 et lui 4000. Le pire c'est qu'à chaque main je touche un monstre : deux fois AJ de suite. KQ, A9, etc.
Bref je le mange tout cru sur un dernier coup avec A2 vs Q7

Et voilà comment la bankroll gonfle encore un peu. Pourvu que ça dure ;)

Respect

Eh voilà !!

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Il fallait bien que ça m'arrive !! J'étais assis au bord de la route du PokerWorld. L'esprit dans la matrice. Je voyais les blogs des uns et des autres pousser comme des champignons nucléaires.
Pourquoi ?
Partager ses victoires et défaites, ses gains et ses pertes, ses humeurs changeantes et capricieuses comme la météo d'un siècle d'excès d'outrage à dame Nature.

Je cogite, cool et relax tel un tireur d'élite (hommage inside)

Un blog sur le poker se voudrait être une porte ouverte au curieux badaud comme à l'ado furieux d'avoir perdu sur un bad beat les 5$ qu'il avait pris le temps d'amasser en freeroll (3 ou 4 mois de travail à plein temps quand même, demandez à Chris Fergusson :-D) et qui cherche à comprendre à qui il a fait cette offrande sur un coup de pas de bol.

Curieuse manie qu'on chope de vouloir tracer son parcours aux tables. Je pensais les journaux intimes plutôt dévolus à nos amies de Vénus.
Il doit n'en être rien. Partager c'est s'enrichir donc let's go ! On se dévoile impudiquement, se dépoile publiquement, laissant au quidam de passage le soin de nous juger, de nous jauger dans tous nos états : fauché ou sur un tas d'or juché.

A quoi bon ?

Dans tout ce marasme d'actions silencieuses né parfois un échange. Des mots qui se transforment en phrases qui elles mêmes laissent transparaitre des sentiments. De la curiosité, de la stupeur ("eh mais c'est un call de fish que tu nous a fait là !!" ... par exemple :-D), de la compassion ("mon pauvre, tu as perdu la moitié de ta bankroll sur un coup du sort, saleté de river !! Comment tu te sens ?" ... par exemple bis), de la nostalgie ("Le poker c'était mieux avant mon bon monsieur, maintenant avec tous ces fishs c'est devenu un bingo intercosmique ce bordel, quel jeu de merde c'est devenu, je vais cashout c'est décidé !" .... par exem.... ok vous aurez compris). et encore pléthore, kyriade, myrielle, ... étant à court de synonymes je vous prierais d'excuser la vacuité de mon vocabulaire aussi pauvre que mes rimes sont parfois riches.

Bref les sentiments créent une intimité. Le partage se fait à mesure que le dialogue né, se développe, passant de l'état embryonnaire à l'état mature avec le temps. L'armature se rigidéfie à mesure qu'elle s'édifie.
Le poker doit être conjugué au pluriel. Telle semble être la clé pour ouvrir la porte de la satisfaction du beau jeu.

Oui voilà en gros l'intérêt de ce blog à mes yeux.
Le Poker est un monde de multi sphères, quand certains restent les pieds sur terre, d'autres se tournent vers les cieux
Moi ? Le firmament m'attend !

Je ne l'ai pas encore dit mais je suis un Gémeaux. J'aime les mots et les mets dans ma mini-liste d'amis, ... oups je m'égare.
Un Gémeau (devrait-on dire Gémal ? Ca pourrait s'accorder avec une sensation que je connais régulièrement en quittant une table trop tôt car je suis un peu comme Lee Van Cleef et mon crédo c'est de toujours terminer un travail pour lequel je paie et si l'on m'en empêche je vois rouge comme Trinita !!) est un passionné. Quand il trouve une nouvelle passion il devient Rocco et veut aller au fond des choses (mesdemoiselles appréciez la métaphore subtile).
Explorer, comprendre, puis dominer. Veni, vidi, vicci.

Pour l'instant j'explore ... beaucoup

Je comprends ... un peu ... les prémisces en tout cas
(A ma décharge ce jeu est complexe. Il y a des maths, beaucoup, et ça c'est le plus simple, j'ai toujours aimé ça. Non le plus dûr c'est de rejoindre Miou-Miou et de lire, beaucoup lire, et surtout bien lire ... ses adversaires. Telle est la clé (bis) ! )

Quant à dominer, c'est une autre paire de manche.
Le poker a son propre éco-système. Au bas de l'échelle on retrouve les fishs et les donkeys (amis québecois si vous me lisez veuillez excuser mon français aléatoire et phagocyté par la langue de Beckam (y en a marre de Shaekspeare après tout !!)). Bref les débutants. La nourriture de base du poker player.
En haut de l'échelle il y a les requins, les sharks en bon français ! Eux sont affamés et très dangereux pour le porte-monnaie.
Où me situe-je dans tout ça ? Dûr à dire. Pas vraiment mou du genou mais pas non plus dûr à cuire. La réponse est surement mieux connue de mes adversaires que de moi-même.
Si je devais quand même me lancer je dirais que j'dois être une otarie. Oui ça me plait bien ça. A mon menu pas mal de menu fretin !! Mais je fuis devant l'assaut du squale car pas suffisament aguerri, pour cause d'hémorragie cavesque mal guérie.

Il reste donc du chemin pour évoluer dans la hiérarchie et rejoindre les mangeurs d'hommes.

Ce blog se veut être la trace de ce périple !

Qui m'aime me suive et que les autres me filent leur chips.

Ca sera tout pour l'instant. Merci ;)

Respect